Vous n’êtes pas sans savoir que les Etats Unis sont la nouvelle ligne de front de l’épidémie du Covid-19 avec 850 000 cas recensés et plus de 26 millions de personnes au chômage. S’ajoute à cela une chute brutale sur les marchés et la suspension de prévisions financières. Tous ces évènements engendrent l’entrée des entreprises dans ce que les experts appellent une zone grise, dont on est loin de mesurer l’impact.
Actuellement et comme dans beaucoup de pays, des milliers de PME ont fermé, les restaurants et cinémas ont baissé le rideau, les usines sont à l’arrêt, les grandes lignes sportives sont suspendues et les 500 grandes entreprises côtés en bourse (indice S&P 500) ont perdu plus de 3 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Il est difficile de faire des estimations, car beaucoup de sociétés ont suspendu leurs prévisions financières.
Un des points qui nous permettrait de connaître un peu plus l’envers du décor c’est : la performance des banques. La performance des banques devrait refléter l’impact de la pandémie sur la consommation des ménages, en observant les prêts immobiliers, les prêts autos, les crédits à la consommation, etc. Mais également sur la capacité des PME et grandes entreprises à survivre financièrement. Les résultats des banques sont des éléments cruciaux à la compréhension de l’économie américaine actuelle.
JP Morgan a annoncé une chute de son bénéfice net d’environ 70% pour le premier trimestre, par rapport à l’année précédente. Entre janvier et mars, la première banque américaine à été obligé de multiplier ses réserves par six. Du premièrement à des défauts de crédits à la consommation pour 4,4 milliards de dollars et des faillites d’entreprises pour 2,4 milliards. Les opérations de trading sont la plus grande source de revenue grâce aux commissions car la volatilité des marchés à engendrés beaucoup d’achat et de ventes de titres.
Chez les autres banques Américaines, on retrouve également une hausse de leur réserve pour des causes de non-remboursement de crédit par la clientèle. Et une dépréciation des actifs notamment chez Wells Fargo, qui a suspendu la saisi des maisons hypothéqués. Les cours boursiers des banques américaines ont également chuté, amputé par les fortes réserves constitués et les défauts sur les prêts des consommateurs et des entreprises.
On peut estimer que nous devrions être en dessus de la récession de 2008 en terme de défauts sur les prêts. De plus, les banques américaines pourraient voir leurs provisions multiplier de 3 voir 4 au second trimestre. Il semble qu’elles ne soient pas assez provisionnées pour faire face à ses pertes. Enfin, le taux de chômage estimé à 20% au deuxième trimestre va entrainer une flambée des impayés chez les entreprises et les particuliers.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus d’informations.
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