Début juin, la banque centrale européenne a annoncé un plan de soutien passant de 750 à 1,350 milliards d’euros, soit 600 milliards de plus qu’initialement prévu. Elle décide également de maintenir ses taux directeurs à leur niveau le plus bas.
Les sommes du plan de soutien sont destinées au rachat de dettes et les taux bas assurent une meilleure capacité d’emprunt des états européens. Notamment en Italie où le taux d’emprunt est passé de de 1,6% à 1,4%, ainsi que pour la France avec des taux pour l’emprunt à 10 ans qui sont passés sous la barre des 0%. L’europe et les Etats-Unis se sont enfoncés un peu plus dans une nouvelle ère de taux d’intérêts à zéro ou négatifs. À titre illustratif, le taux de dépôt de la BCE est de -0,5%.
Les sommes du Plan Pandémie (PEPP) dépassent de très loin tout ce qui avait déjà été fait par exemple au moment de la crise de la zone euro. La durée d’intervention du PEPP est prolongée jusqu’à fin juin 2021 alors qu’elle était initialement prévu jusqu’à décembre 2020. Enfin, les dettes achetées sur le marché seront conservées jusqu’à fin 2022. De plus, il faut ajouter à ces 1,350 milliards d’euros 300 milliards du plan de PSPP, visant à assouplir les conditions monétaires et financières, y compris celles des sociétés non financières et des ménages.
Christine Lagarde a déclaré qu’elle anticipe une baisse du PIB de la zone euro de 8,7% en 2020, avec un rebond de 5,2% en 2021. La zone euro frôleraitégalement la déflation, pour seulement 0,3% de hausse des prix à la consommations en 2020. Le PEPP a donc également pour rôle de soutenir l’inflation. Grâce à ce plan de soutien très flexible, la BCE peut choisir les pays auxquels elle vient en aide, contrairement aux années précédentes où tout devait être équitable.
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